Peindre, dessiner, modeler….

Peindre, dessiner, modeler….

C’est toujours raconter une histoire à sa façon.

Nous pouvons constater que les enfants sont très attirés par le dessin, la peinture, le modelage.
L’enfant considère ces activités avant tout comme un jeu. C’est pourquoi, il les prend tant au sérieux ! Mais c’est également un moyen d’expression.
Dans un premier temps, il découvre les matériaux : par exemple le bébé commence par taper avec un crayon sur ce qui se trouve à sa portée. S’il a la chance d’être devant une table et qu’une feuille de papier y soit posée, il va réaliser une des plus passionnantes expériences de sa vie. Il s’aperçoit qu’en tapant sur la feuille le crayon y laisse des traces, des points la plupart du temps. Cette simple constatation lui procure une émotion telle qu’il tape de plus en plus frénétiquement, quitte à transpercer le papier. C’est une attitude que nous observons dès que l’enfant est en âge de tenir un crayon.
Il vient d’apprendre qu’il a le pouvoir de laisser sur un support ses propres traces. Un tel phénomène est également observé avec la peinture. Laissons le faire ! Tant pis si le crayon ou le pinceau s’use plus vite.
Plus tard, les traces laissées par l’enfant correspondent souvent à son stade de développement. Nous avons coutume de dire que l’enfant « se projette ». Il s’agit d’un véritable « langage plastique ». Ainsi, plus les enfants se sentent à l’aise, plus ils occupent avec un certain équilibre l’ensemble de la feuille.
Comme pour le dessin ou la peinture, l’enfant construit ses modelages au rythme de sa propre construction : il découvre un jour qu’une tête consiste en une boule qu’il peut poser sur une autre boule plus grosse qui représente un corps. Qu’un « boudin » est une jambe. Nous pouvons alors dire que l’enfant a acquis le schéma corporel.
Voilà pourquoi en tant qu’adulte, nous devons veiller à ne pas « apprendre » à l’enfant à dessiner, à modeler un objet (une maison, un bonhomme, un serpent…..) avant qu’il ne soit capable de reproduire la perception qu’il en a.
Une attitude encourageante et la diversification des matériaux proposés contribuent à créer un climat favorable à ce mode d’expression cers lequel tendent naturellement les enfants. Cela les aide, à leur rythme, à franchir les stades de leur développement.
Bibliographie
« L’enfant créateur » - Georgette Gabet – Catherine Vimenet –
Edition : Calmann Lévy